18 Août 2020

ZINGLE Axel
Team CC 1 Étupes & Champion de France Espoir 2020
Nous avons pu nous découvrir en dehors du vélo ?
#2

ZINGLE Axel est un coureur français de 21 ans.

“Je suis un ancien vététiste qui entame sa première année sur route au sein du CC Étupes. Avant cela, j’étais vététiste au sein de l’équipe Absolute Absalo. Au niveau de mon parcours, j’ai la change d’être stagiaire professionnel dans l’équipe Nippo Delko ce qui est une bonne nouvelle”.

Durant sa carrière de vététiste, ZINGLE Axel a été junior et espoir de l’équipe de France de VTT. 

Nous l’avons interviewé suite à son passage à la station de La Toussuire

 


Axel, pourquoi avoir commencé par le VTT ? 

“Je pratiquais dans ma jeunesse à la fois du VTT et du vélo de route. Du fait que mon mon père gérait une école de VTT, je faisais davantage de VTT. Cela s’est fait assez naturellement.”

Quel est votre profil dans le cyclisme ? 

“J’ai un profil assez polyvalent. Je me cherche encore un peu, parce que c’est ma première année sur route et pour l’instant il n’y a pas eu énormément de courses. Je sais que j’ai une bonne pointe de vitesse et que je maîtrise les bosses.

C’est vrai que je suis plus attiré par les courses difficiles. Les courses difficiles sont les plus belles courses selon moi. Je ne veux pas me consacrer uniquement au sprint. Mais pour l’instant, je n’ai pas une idée précise en tête. Je n’aimerais pas m’enfermer dans un rôle précis, être polyvalent cela me permet de me faire plaisir et d’acquérir du vécu ainsi que de l’expérience.”

Quelles sont vos qualités physiques intrinsèques ?

“Le fait de ne pas avoir un profil bien défini à ce jour et d’avoir un passé de vététiste m’a permis d’avoir une explosivité très intéressante sur route. Certes, je rencontre quelques difficultés sur le plat, mais c’est grâce à mon explosivité que j’arrive à me faire remarquer sur la route.

Quel est votre rôle au sein du club CC Étupes ? 

“Du fait de mon profil polyvalent, j’ai la chance d’avoir un rôle sur la plupart des courses. Tous les week-ends, on essaye de faire tourner les rôles de façon à ce qu’on ne protège pas toujours la même personne. Je peux être souvent protégé en fin de course en cas de sprint. Avoir une équipe qui me fait autant confiance sur ce point c’est super, cela me permet de m’exprimer et d’apprendre vite. Le rôle d’intermédiaire avec le staff est plus attribué aux anciens coureurs qui ont plus d’expériences.”

Quelles études êtes-vous en train de faire ? 

“Je ne suis plus en école d’ingénieur, je fais un master de management en e-learning dans l’école Grenoble Management. Cette formation est réservée aux sportifs de haut-niveau. Cette formation en e-learning me permet d’être beaucoup plus flexible sur mes entraînements et de pouvoir concilier mes études.”


Vous avez un beau palmarès en VTT, récemment vous vous êtes plutôt dirigé vers le cyclisme de route

 

Comment s’est effectuée la transition du VTT au cyclisme de route ?

“J’ai toujours pratiqué la route en parallèle du VTT. En 2019, lors de ma dernière année en VTT, je faisais déjà partie du CC Etupe. J’avais déjà fait quelques jours de courses avec eux et ça m’avait beaucoup plu. 

En VTT, la seule course que je n’avais pas faite, c’était les Jeux Olympique. C‘était assez lointain et incertain, pour moi et je ne trouvais plus vraiment de motivation pour me projeter vers ce but alors qu’en route, j’ai encore plein d’échelons à gravir. C’est cela qui m’a fait prendre ma décision.”

Les bouleversements majeurs de cette transition ?

“Oui, beaucoup. Premièrement, cela m’a fait quitter ma structure d’entraînement de l’époque, parce que j’étais membre du pôle France de VTT. C’était impossible pour moi de rester dans cette structure. J’ai dû changer d’entraîneur et forcément repartir un peu de zéro au niveau de l’entraînement. Il y a eu pas mal de bouleversements, mais ça a été aussi un nouveau challenge, mais au final tout s’est bien passé.”

Les différences entre le VTT et le cyclisme de haut-niveau ?

“Au final, mon objectif, c’était de garder mon explosivité tout en gagnant de l’endurance parce que les courses sont beaucoup plus longues sur route. Il a fallu que j’augmente ma charge d’entraînement progressivement pour qu’il n’y ait de trop grosses différences. Le but est d’arriver à tenir et à produire des efforts pendant 3, 4 voire même parfois 5 heures. Sachant qu’une course de VTT dure 1 h 30 maximum, l’effort est différent. Il faut que je roule plus longtemps, sans rouler plus lentement.”

 


Vous avez, il y a environ 1 mois, fait un stage de cohésion de groupe de pré saison sportive avec vos coéquipiers dans la station de la Toussuire

 

Quels étaient les objectifs de ce stage ?

“Nous sommes restés une semaine, du 04 au 11 juillet 2020. 
Le stage, nous a permis de progresser au niveau de la cohésion, même si c’était un stage vraiment basé sur l’entraînement. On a vraiment préparé les objectifs du mois d’août. On avait prévu de travailler la montagne pour le Tour de l’avenir, qui a malheureusement été annulé depuis. On a eu une bonne charge de travail, un bon bloc de foncier en prévision de la saison.

C’était un stage montagne, forcément nous avons eu des séances spécifiques. On s’est aussi testé sur des valeurs de puissances sur 20 minutes. On a travaillé à la fois l’endurance, mais aussi des exercices un peu plus qualitatif, moins de volume et plus de cardio. Des exercices plus courts et plus intenses, donc plus des sessions de semi-complet.”

Votre ressenti au niveau de votre intégration dans cette nouvelle équipe ? 

“Lors de ce stage, nous avons passé un cap. En vérité, je pense qu’on a besoin de courir ensemble et aussi de passer du temps ensemble. Cela nous a permis de mieux nous connaître et puis de ne pas seulement devenir des coéquipiers, mais aussi des copains, parce que c’est important. Quand il faut se battre pour quelqu’un, on se donne encore plus à fond, car ce n’est pas juste notre coéquipier, c’est aussi notre ami. De passer du temps ensemble comme cela un peu à “huis clos” à la montagne, nous a tous rapproché.”

Est-ce que selon vous le stage a permis de mieux vous intégrer ?

“J’étais déjà dans l’équipe en début d’année, mais avec le confinement cela a pu nous éloigner. Comme je viens du VTT, je n’ai pas l’habitude que des coéquipiers se sacrifient pour moi. Maintenant, ça va un peu mieux à ce sujet, parce que je connais tout le monde, donc je suis à l’aise avec cette idée.”

Est ce que tout l’effectif était présent ?

“Il manquait juste nos 3 coureurs étrangers, Jim Brown, Vojtech Sedlacek et Andrew Vollmer, qui ne pouvaient pas se rendre sur place. Sinon, l’équipe était au complet.”

Axel, avez-vous rencontré des difficultés durant ce stage ?

“Tout s’est bien déroulé, je n’ai pas rencontré de difficultés particulières.”

Plus tard dans l’interview, il me dit (avec un petit sourire) : 

« C’est vrai que pour quelqu’un comme moi qui vient d’Alsace et qui n’a pas l’habitude de faire des longues ascensions, c’est dur dur…! »

Quels sont les moments privilégiés pour vous lors de ce stage ? 

“Ce qui était sympa, c’est qu’on avait loué des appartements. On était autonomes, on devait faire toutes les tâches ménagères et aussi la cuisine. C’est vrai que d’avoir cette vie en collectivité, cela nous a permis d’être plus en contact que si l’on avait été à l’hôtel avec chacun sa chambre. On a pu se découvrir en dehors du vélo. Pour les activités, c’était beaucoup de vélo, mais on a profité d’un temps libre pour aller faire une sortie en montagne, avec un pique-nique dans les hauteurs. C’était super sympa.”

Quel était votre programme durant ce stage à La Toussuire ?

“On n’avait pas de planning fixé au niveau alimentaire. Les entraînements étaient le matin à la fraîche, après ce n’était pas rare que les entraînements débordent l’après-midi. On roulait parfois 5 à 6 heures avec les pauses et on rentrait en début d’après-midi. Il y a aussi des jours où on s’entraînait le matin et l’après-midi, mais en général, on essayait de partir le matin pour rouler à la fraîcheur.

On avait nos deux entraîneurs, GEBEL Hervé et FRANÇAIS Jérémy . Notre directeur sportif, ZIMINE Boris s’occupait de la logistique. Il suivait en voiture pendant les courses. On a la chance d’avoir un coureur qui est diététicien. Il a donc, un peu les deux casquettes de capitaine de route au regard de son expérience et aussi de nutritionniste. C’est un vrai plus de l’avoir dans l’équipe.”

Selon vous, est-ce qu’il y avait des points à améliorer ?

“Non, je ne pense pas. Par rapport aux moyens du club, on a fait un super bon stage. On a un STAFF très investi et c’est ce qui fait l’attrait du club et son rayonnement au niveau national. La passion qui anime toutes les personnes engagées au sein du club, qu’elles soient bénévoles ou salariés. Nous sommes tous très satisfaits de ce stage.”

 

 

Combien de kilomètres avez-vous parcouru durant ce stage ?

“Au niveau statistique, je crois qu’on a monté plus de deux fois l’Everest, soit pratiquement 20 000 mètres de dénivelé positif sur la semaine, en 7 jours, il me semble qu’on a fait 35 heures de vélo.”

Quelles sont les ascensions les plus mythiques que vous avez pu faire ?

On a eu la chance de grimper l’Izoard ainsi que le col de la Madeleine. On a reproduit toutes les étapes du Tour de l’Avenir ainsi que celle du Tour de Pays de Savoie.

Est-ce que le COVID-19 a eu un impact sur l’organisation et la planification de votre saison ?

“Oui complètement, j’avais prévu mon état de forme fin avril, forcément ça n’a pas pu se faire. Nous n’avions aussi aucune visibilité sur la potentielle reprise de la saison, donc il a fallu attendre le temps d’en savoir un peux plus. Après, c’était compliqué de repartir sur un cycle précis parce qu’on ne savait pas si on allait pouvoir reprendre en 2020. Au début, on espérait reprendre en juin, mais finalement la reprise s’est faite plus tard. Il a vraiment fallu tout revoir les plans d’entrainement.

Par exemple, je suis parti en Espagne, trois semaines en décembre pour préparer la saison. Un travail qui n’a pas été perdu, mais cela n’a pas porté ces fruits en avril.

2020 a été une année compliquée notamment pour les sportifs de haut-niveau.”

Quels dispositifs ont été mis en place pour maintenir vos qualités physiques durant le confinement ?

“Personnellement, j’ai continué mes entraînements pratiquement tous les jours. J’avais toujours les mêmes ambitions donc je savais que si je voulais être compétitif a la reprise, il fallait que je continue l’entrainement. Les entraînements étaient à base d’Home Trainer, de footing et un peu et de musculation dans le salon. Je ne pouvais pas travailler avec des grosses charges à la maison. J’avais quelque poids à dispositions donc c’était plus de la spirométrie, du gainage, du renforcement et un aspect prophylactique.

On avait un rendez-vous tous les samedis avec l’équipe en visioconférence ou on faisait soit la séance de musculation. Chacun devait proposer un exercice à tour de rôle. On réalisait des séances prévues par l’entraîneur du club. On faisait, sur le Home Trainer, tous ensemble, via Zoom. C’était dur, mais ça permettait de se voir un peu et de travailler ensemble, c’était plus agréable et ça nous forçait à poursuivre notre entraînement.”

Est-ce que c’était la première fois que vous veniez à La Toussuire ?

“Oui, c’était la première fois que je venais à La Toussuire. Avant de faire du vélo, j’étais skieur alpin avant, y venir l’été c’était super oxygénant, on avait une super vue. On a discuté avec le président de la station, des perspective d’avenir de la Toussuire. On a vu une station dynamique tournée vers l’avenir.”

Avez-vous envie, Axel, de revenir dans la station de La Toussuire ?

“En cyclisme, il est important de faire des stages. Cela permet de casser la routine et d’être très efficace. La Toussuire, c’est vrai, c’est un formidable lieu pour les sportifs de haut-niveau. C’est sûr que je n’ai qu’une envie, c’est de pouvoir y revenir afin de préparer mes saisons cyclistes.”

 

 


L’interview rapide

 

Dernier livre : La délicatesse – FOENKINOS David 

♦ Livre préféré : La trilogie de L’Assassin Royal – HOBB Robin 

♦ Musique préférée : Notes pour trop tard – ORELSAN

♦ Hobby : La cuisine 

 


Que pouvons-nous vous souhaiter à titre personnel pour la saison sportive 2020-2021 ?

 

“La réussite au niveau des compétitions, de gagner des courses et de pouvoir aider mes coéquipiers à gagner. J’espère signer un contrat professionnel prochainement.”

 

THEVENOT-TERREIRO Romane

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